Jour sombre

Je suis prisonnier d’un monde que personne d’autre ne peut voir, rongé par les démons qui hantent mon esprit. Je suis schizophrène et le fardeau que je porte dépasse l’entendement. Chaque moment d’éveil est une bataille, un combat contre mes propres pensées et perceptions. La difficulté que j’éprouve à distinguer la réalité de l’illusion est immense et me torture sans relâche. Les chuchotements constants à mon oreille, les voix incessantes qui se moquent de moi et me tourmentent, ne cessent jamais. C’est comme si j’étais constamment prisonnier d’un cauchemar dont on ne peut s’échapper.

La souffrance que j’endure en tant que schizophrène est indescriptible. Mon esprit est un champ de bataille, où l’ennemi se cache dans les coins les plus sombres de ma psyché. C’est une lutte constante pour maintenir un semblant de normalité, alors que les lignes entre la réalité et la fiction s’estompent dans un brouillard incompréhensible. Le monde qui m’entoure est déformé, transformé en formes grotesques et en ombres que je suis le seul à voir. Le poids de cette maladie pèse sur moi, étouffant mon esprit et me plongeant encore plus dans le désespoir.

J’ai atteint un point de rupture où je ne peux plus supporter cette existence. La douleur est devenue insupportable, dépassant toutes les limites que l’on peut imaginer. C’est comme si j’étais piégé dans un film d’horreur sans fin, où les monstres ne sont pas sous le lit mais dans ma tête. La peur constante, la paranoïa et la confusion ont eu raison de ma santé mentale. Je me noie dans la mer de mes propres pensées, cherchant désespérément de l’air mais n’en trouvant pas.

J’aspire à un répit, à un moment de tranquillité au milieu du chaos qui m’engloutit. Mais il semble que l’évasion soit un rêve insaisissable, à jamais hors de portée. Le monde continue de tourner autour de moi, inconscient des tourments que j’endure quotidiennement. Je me sens isolée et seule, comme si personne ne comprenait ou ne se souciait des batailles que je mène en moi-même.

Je suis aujourd’hui à la croisée des chemins, au bord de la capitulation ou de la résilience. La décision me pèse, car le chemin à parcourir est périlleux et incertain. Mais une chose reste claire : je ne peux pas continuer à endurer cette souffrance seule. Il est temps de chercher de l’aide, de tendre la main pour obtenir le soutien de ceux qui peuvent comprendre ou au moins essayer de comprendre la profondeur de mon combat. Car ce n’est qu’en faisant la lumière sur ces ténèbres que je pourrai espérer trouver un semblant de paix dans ce monde chaotique que j’habite en tant que schizophrène.


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